Corruption dans la passation des marchés publics : le CNDH tire la sonnette d'alarme





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Légende : cette rencontre a permis aux acteurs de mettre en avant la nécessité d’un engagement collectif dans la lutte contre la corruption.



À travers son mécanisme multi-acteurs de prévention et de lutte contre la corruption, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a organisé, vendredi 24 janvier 2025, à son siège, une rencontre stratégique sous le thème : « La corruption dans les marchés publics : Quelles réalités et modalités de prévention ? ». Cette initiative vise à mettre en lumière les conséquences graves de la corruption sur le développement économique et les droits fondamentaux des populations.

Mme Léonce Yapi, au nom du CNDH, a souligné que la corruption dans les marchés publics va au-delà d’une simple entrave à la bonne gouvernance. Elle constitue un facteur aggravant des inégalités sociales.

S’appuyant sur le rapport 2023 de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics (ANRMP), Mme Yapi a rappelé que les pratiques frauduleuses relevées, notamment les irrégularités dans les appels d’offres et les dénonciations de procédures opaques, compromettent l’accès équitable des citoyens aux services publics.

« Les irrégularités dans les procédures de passation des marchés, comme les appels d’offres contestés ou les dénonciations de pratiques frauduleuses, affectent directement la capacité de l’État à répondre aux besoins essentiels des populations », a-t-elle expliqué.

Elle a également souligné que chaque marché public entaché de corruption entraîne des infrastructures mal exécutées ou abandonnées, privant ainsi les populations d’écoles, d’hôpitaux ou de routes. « Ces carences engendrent des violations des droits fondamentaux, notamment le droit à l’éducation, à la santé et à une vie décente », a-t-elle fait remarquer.

Lors de cette rencontre, M. Soumahoro Kouily, secrétaire général adjoint de l’ANRMP, a appelé tous les acteurs, qu’ils soient étatiques ou issus de la société civile, à unir leurs efforts pour réduire l’impact de la corruption sur les droits humains. Il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures concrètes, comme la dématérialisation des procédures de passation des marchés publics et l’utilisation d’outils comme le numéro vert (80000100) pour signaler les cas de corruption.

EA

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